L'OM sur sa lancée
Battu sur son terrain par le Bayern Munich (0-2), l'Olympique de Marseille est quasiment éliminé de la Ligue des Champions après avoir livré un match sans saveur au scénario terriblement prévisible.
Un match disputé dans l'indifférence quasi-générale, devant à peine plus de 30.000 spectateurs, soit la moitié de la capacité du Vélodrome. Evidemment, la fermeture partielle de la tribune Ganay (qui a elle seule compte 20.000 sièges) pour cause de reconstruction, a contribué à cette affluence confidentielle pour un club comme l'OM. Mais ça n'explique pas tout.
Les quelques jours précédents le match ont été d'une tranquillité inhabituelle dans les rues de Marseille. Il semble que toute la ville s'était déjà mis dans la peau du perdant avant même le coup d'envoi, comme si le réalisme avait pour une fois pris le dessus sur la passion. Comme si les supporters, conscient des limites de leur équipe, savaient par avance que l'exploit de Dortmund puis de Milan ne se répèterait pas une troisième fois.
A l'image de leurs joueurs, qui restent sur une formidable série de neuf matchs sans victoire toutes compétitions confondues, les supporters de l'OM avait même décidé de faire grève. Puis, en voyant que leurs protégés étaient toujours en piste au bout de vingt minutes, ils se sont dit que ça valait peut-être le coup de les encourager, pour voir. Après tout, un quart de finale de Ligue des Champions, c'est qu'une fois tous les vingt ans.
Faute de proposer un jeu flamboyant (mais ça on le savait déjà), l'OM s'est contenté de faire le job derrière – et l'a plutôt bien fait – jusqu'à la 44ème minute. Suite à une faute de main de Lahm, Gomez est à la conclusion d'une contre-attaque fulgurante, profitant d'une autre faute de main du gardien marseillais. En même temps, avec Zlatan Ibrahimovic dans les buts, fallait pas s'attendre à mieux.
Arjen Robben ajoutera un nouveau but, histoire de sceller définitivement le sort de la rencontre – voire même celui de la double-confrontation, serait-on tenté de penser. Heureusement, Fred Calange et ses petites fiches sont là pour nous rappeler que 2% des équipes qui ont perdu 2-0 au match aller se sont qualifiées pour les demi-finales – ce qui revient à peu près au même. Cette fois-ci, brûler un cierge et implorer la Bonne-Mère ne suffiront probablement pas.