Ligue des Champions, retour sur la folle soirée lyonnaise

Publié le par Bastien PYZ

 

A l'issue du choc franco-français des 8èmes de finale de la LdC, il ne devait en rester qu'un : Lyon est l'heureux élu et disputera pour la première fois de son histoire les demi-finales de la C1, Bordeaux passe à la trappe. L'analyse du match est relativement simple : Lyon, fort de son avantage acquit à l'aller, a fermé la boutique, et Bordeaux a été incapable de contourner le bloc adverse. Preuve s'il en est d'un match fermé : Lyon n'a pas cadré un seul tir de tout le match, et les gardiens n'ont donc pratiquement rien eu à faire, si ce n'est l'ultime parade (décisive) de Lloris, ainsi que quelques sorties rassurantes en fin de match. Carrasso s'est malgré tout mis en évidence en tentant une Greg Coupet victorieuse devant Gomis. Coupet ? Je crois qu'il l'avait raté, lui...

 

Bastos-Ciani.jpgIl faut croire que les consignes de Govou ont porté leurs fruits :

l'alcool n'étant pas considéré comme produit dopant par l'UEFA, pourquoi s'en priver ?

 

 

Alors les Girondins ont bien eu leurs cinq (petites) minutes de gloire à la fin de la première mi-temps, avec la frappe monstrueuse de Diarra sur la barre, puis l'ouverture du score de Chamakh dont on pensait qu'elle débloquerait la situation. Mais rien n'y a fait, ni Chamakh, ni Gourcuff : les Girondins sont passés à côté de leur match à l'aller (surtout la défense en fait), et sont tombés sur plus fort qu'eux au retour. L'expérience des joutes européennes à enjeu accumulée jusque-là par les Lyonnais a certainement pesé dans la balance.

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Nouvel indice qui confirme la rumeur : Govou aurait refilé sa « Star Experience » Heineken à Bastos

 

 

Il faut quand même souligner une chose : le très bon arbitrage de monsieur Alberto Undiano Mallenco. Quand on se souvient du nom de l'arbitre, c'est souvent parce qu'il a été très mauvais ; ce qui ne fut pas le cas cette fois. L'Espagnol a arbitré « à l'anglaise », sentant très bien le jeu, laissant l'avantage à l'attaque à de nombreuses reprises pour éviter de hacher le jeu, et en parvenant à tenir un match tendu. Un match qui aurait par exemple pu dégénérer lorsque Ali Cissokho a pété les plombs sur Wendel (qui s'est au passage fendu d'une splendide feinte de se faire bloquer les pieds, la spéciale brésilienne). L'arbitre n'est pas tombé dans le panneau en n'adressant qu'un jaune à Cissokho, qui aura fini la rencontre tranquillement, après s'être probablement fait remonter les bretelles à la mi-temps malgré tout. Avec bon nombre d'autres arbitre, il y a fort à parier que le match serait parti en cacahuètes, ne se serait pas terminé à onze contre onze, et que le résultat s'en serait ressenti.

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L'origine du litige : « Eh Geraldo, dis camion pour voir » ?

 

 

L'évaluation RMC

 

Homme du match : Lloris. Un arrêt à faire, c'est fait...

Boulet : Wendel. Dans le rôle de Fernando, le brésilien truqueur absent, il a failli nous pourrir le match à lui tout seul.

Pieds carrés (ou plutôt têtes carrées) : Gomis (si Lyon n'a cadré aucun tir, il y a bien une raison) et Sané, qui vendange la dernière occasion franche des Girondins seul au deuxième poteau

Tauliers : Diarra. Il a montré la voie deux minutes avant le but de Chamakh. Et Liza l'a dit : le tournant du match, c'est sa sortie sur blessure en sanglots. J'en ai encore les larmes aux yeux... / Delgado. Il a réussi l'exploit de s'attirer les faveurs de Jean-Michel Larqué, dit « El Malefico ». Mais lui il assure à tous les matchs, alors on commence à être habitué.

Caspers : Jussiê. La première fois qu'on l'a vu, c'était aux alentours de la 43ème, à l'origine du but. Pour mieux passer à travers sa deuxième mi-temps / Chalmé. Je sais, il était remplaçant. Justement, j'aurai bien aimé le voir dès le début, histoire d'avoir des centres à la Trémoulinas aussi sur le côté droit.

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A force de vouloir apprendre le tacle appuyé à ses attaquants, Claude Puel aurait du s'attendre

à un sévère retour de la médaille. Ici, la tentative d'agression d'Ederson sur son coach

 

 

Le match de TF1

 

Dans le désordre, on retiendra :

- la traditionnelle référence au Pays Basque, en l'occurence Osasuna et les « bouchers de Pampelune »

- le champ lexical du combat, particulièrement approprié aux joutes âpres et engagées de la Coupe d'Europe : du ju-jitsu au ippon en passant par l'étranglement, tout y est passé

- le « bon dégagement javeloté de Carrasso » (®Larqué)

- Le coup franc surpuissant de Bastos stoppé par le slip de Gourcuff, et le débat « si oui ou non Gourcuff a pris le ballon dans les parties » qui s'en est suivi.

- l'orgasme de CJP devant la roulette de Trémoulinas : « Il caresse le ballon ! »

- la victime du soir de Larqué : Sané, toujours en retard sur les passes de ses coéquipiers (à noter que ce n'est jamais la passe qui est mauvaise)

- le chouchou de CJP : Lloris, ou « Hugo » pour les intimes

- l'analyse de Laurent Blanc : « Oui, je crois que bon »... (véridique)

- L'excès d'enthousiasme et l'hommage de David Astorga à la langue de Molière, toujours sur Lloris : « Hugo, tout le monde est dithyrambique sur votre prestation »

- Larqué et Liza qui se foutent de la transition de CJP (vas-y enchaîner sur Les Experts toi)

Néanmoins, le clou de la soirée, ça se passait trois fréquences plus loin, sur l'antenne de Canal+, pour ceux qui souhaitaient prolonger le plaisir jusqu'au bout avec les interviews de joueurs. Forcément, Hugo Lloris était de la fête :

« Cette qualification, on est venu la chercher – excusez-moi du terme – avec les tripes »

« Et il n'y avait pas que les tripes » pour Grégoire Margotton. Les roubignoles de Gourcuff aussi ?

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Boumsong, Jean-Alain (FRA). Note technique : 4/10. Note artistique : 7/10. Amplitude : 6/10

 

 

Le prochain sur la liste : Bayern Munich

 

A la surprise générale, les Bavarois ont sorti le dernier club anglais encore en lice dans la compétition, au prix d'une sacrée remontée. Menés 3-0 après 41 minutes de jeu, on a craint le naufrage collectif pour les ouailles de Van Gaal. Pourtant, ils l'ont fait : comme au match aller, le Bayern est revenu dans le match, grâce à Olic et à la doublette Robben – Ribéry, alias la Robbery team. On peut presque parler de hold-up... Quoiqu'il en soit, ce sont bien les Bavarois que les Lyonnais affronteront au prochain tour, et ce n'est pas plus mal comme ça.

 Ribery_heureux.jpg

 

J'ai envie de dire, sans sous-estimer le Bayern, que l'OL ne pouvait rêver d'un meilleur tirage. Car le Barça est injouable en ce moment, et l'Inter, c'est très très costaud cette année. Le Bayern en revanche, me paraît prenable, malgré la doublette Ribéry-Robben qui fait des ravages quand elle tourne à plein régime. L'OL a démontré sa capacité à contenir ce type de joueurs en gérant efficacement le cas Ronaldo contre le Real. Mais surtout, le Bayern a un gros point faible : sa défense. Je pense notamment au gardien Hans-Jorg Butt, titulaire par défaut et pas une assurance tout risque comme qui dirait, au vengeur masqué Martin Demichelis et à l'arrière gauche, le dénommé Badstuber, un peu tendre à ce niveau selon moi (un comble pour un défenseur allemand). Enfin, Mark Van Bommel, tendre parmi les tendres, sera suspendu à l'aller. Lyon, de son côté, récupèrera un Lisandro et un Govou tout frais. Il y a une opportunité à saisir... Enfin, Lyon aura l'avantage de recevoir au retour. Que demande le peuple ?

 Delgado-copie-1.jpg

L'Europe leur tend les bras...

 

 

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B
<br /> Non non, le Sidney Govou cuvée 1979, c'est comme le bon vin :<br /> il se bonifie en prenant de l'âge (et en cirant le banc)...<br /> <br /> <br />
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@
<br /> Un Govou tout frais ...<br /> Son petit frère alors ?<br /> <br /> @lx<br /> <br /> <br />
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R
<br /> J'avais noté le dégagement "javeloté" ! Sacré Jean-Mimi :)<br /> Sinon, Puel l'a gagné à la défensive et grâce à l'expérience européenne du groupe. Cela sera-t-il suffisant face au Bayern ? A voir ...<br /> <br /> <br />
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