Sale temps pour l'OL

Publié le par Bastien

 

La saison 2011-2012 devait être celle du renouveau du côté de Lyon. Au lieu de ça, l'OL est en train de rentrer dans le rang suite à l'élimination peu glorieuse en 8ème de finale de Ligue des Champions par le petit poucet de la compétition. La qualification au tour précédent tenait déjà du miracle (victoire improbable 7-1 à Zagreb). Face à l'Hapoel Nicosie, le « miracle » n'a pas eu lieu.

 

L'OL sort donc de la scène européenne par la plus petite des portes. Une sortie qui coïncide avec la prise de fonction en début de saison de Rémi Garde. Officiellement, le choix de l'avenir. Officieusement, le choix du porte-monnaie. Car entre la promotion d'un novice en interne et la signature d'un « grand entraineur », il y a un gouffre financier que le président Aulas n'a pas pu (voulu ?) se permettre.

 

Du côté des transferts, même refrain : pas de place pour faire des folies. En tout et pour tout, l'OL a dépensé environ 6 millions d'euros pour s'attacher les services de Dabo, Fofana et Koné. C'est-à-dire un ancien de la Ligue 1 qui n'a pas su s'imposer à l'étranger, et deux jeunes issus de Ligue 2 qui découvrent le plus haut niveau. On a connu plus ambitieux (d'autant plus que dans le même temps, les ventes de Pjanic et Toulalan rapportaient plus de 20M€).

 

Ce recrutement « low-cost » tranche donc clairement avec la frénésie des saisons précédentes, où le club a dépensé sans compter. Entre Lisandro (24M), Gourcuff (entre 22 et 26M), Bastos (18M), Cissokho (15M) et Gomis (13M), l'OL a dépensé pas loin de 100M€ en deux saisons, pour un résultat plus que mitigé.

 

Pourtant, ce n'est pas le talent qui semble faire défaut à l'OL. En bonne forme, Lisandro, Bastos ou Gourcuff font probablement partie des meilleurs joueurs de notre championnat. L'équilibre entre joueurs confirmés de Ligue 1 et jeunes formés au club est respecté avec l'émergence de Gonalons, Grenier ou encore Lacazette.

 

Le problème, c'est que la jeunesse lyonnaise manque de repère au plus haut niveau (tout comme son entraineur). La plupart des cadres de l'équipe, derniers rescapés de l'épopée des années 2000, ont quitté le navire au cours des dernières saisons (Coupet, Toulalan, Govou, Juninho). Ceux qui restent sont soit sur le déclin (Cris), soit sur le départ (Kallström).

 

Avec cette passation de pouvoir, Lyon a perdu la force de caractère qui lui permettait de transformer les défaites en matchs nuls, ou les matchs nuls en victoires. Le supplément d'âme qui fait que même en passant à côté de son match, une équipe parvient à assurer un résultat, ce que l'OL n'a pas su faire à Nicosie alors que toutes les conditions semblaient réunies atteindre les quarts.

 

Privé de Coupe d'Europe pour cette année, et peut-être celle d'après, il ne reste donc guère plus que les coupes nationales pour sauver une saison bien mal engagée. Une bien maigre consolation pour un club qui aspirait à intégrer le top ten européen il n'y a pas si longtemps que ça...

 

 

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Jean-Michel Aulas risque de disputer la prochaine Ligue des Champions sur PlayStation.

Ça tombe bien, il a déjà son casque-micro.

 

 


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San la Ligue des Champions, la saison prochaine risque d'être difficile pour Lyon.
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