Kuszczak le malaimé

Publié le par Bastien

Aujourd'hui, c'est dimanche. Et dimanche, c'est le jour du seigneur. Et comme on dit, à tout seigneur, tout honneur.

 

Tout ça n'a pas grand chose à voir avec l'article d'aujourd'hui, je le concède bien volontiers. Sauf peut-être que Transversale(s) élève le rôle de gardien de but à celui de seigneur. Il ne peut en être autrement pour un poste aussi ingrat où la moindre erreur fait oublier tous les exploits accomplis auparavant.

 

Une fois n'est pas coutume, après le Puydeboisthon (échec cuisant), après l'hommage appuyé à Buffon et Dida, c'est donc un gardien que j'ai choisi de mettre à l'honneur aujourd'hui.

 

L'heureux élu se prénomme Tomasz Kuszczak (dyslexiques, s'abstenir), il a un nom imprononçable (46 points au Scrabble tout de même, et sans lettre ni mot compte double ou triple s'il vous plaît). Mais surtout – et c'est ce qui nous intéresse –, Kuszczak est international polonais et joue à Manchester United.

 

Enfin, « joue » est un bien grand mot puisque l'homme n'a disputé cette année qu'un seul match avec les Red Devils. Et ce malgré la blessure du titulaire indiscutable à Manchester, Edwin Van der Sar.

 

Du coup, Kuszczak ronge son frein. Promis à devenir le successeur du Hollandais à son arrivée au club en 2006 en provenance de West Bromwich Albion, le polonais ne fait même plus banquette puisqu'il regarde son maître faire des prouesses dans les buts de Manchester depuis les tribunes ou devant sa télé. Et à 39 ans révolus, le grand Edwin n'a en plus pas l'air décidé à prendre sa retraite de sitôt.

 

Mais le pire pour Kuszczak, c'est qu'il ne joue pas même lorsque VdS est blessé. Alex Ferguson ose faire confiance à Ben Foster pour suppléer son n°1, et ça, il faut reconnaître que ça doit mettre un sacré coup au moral, surtout quand on voit les « performances » (là-aussi, c'est un bien grand mot) du bonhomme.

 

Depuis, Van der Sar a tranquillement repris les gants et sa place dans les cages, sans trop se soucier des prestations de ses concurrents. Ce qui apparemment a le don d'agacer Kuszczak qui se sent seul et malaimé, comme il se confesse au Times :

 

« Pour être honnête, je dois dire qu'Edwin ne m'aide pas tellement, même s'il n'aime pas trop entendre ça. Je lui ai dit qu'il devait m'apporter plus, parce que j'aime savoir ce que je ne fais pas bien, j'aime observer les autres (...) Mais je ne sais pas, peut-être qu'Edwin ne m'aime pas. Il faut lui demander ». Dans l'attente d'une réponse, veuillez recevoir, Monsieur Van der Sar, l'expression de mes sentiments les meilleurs...

 

Comme vous pouvez le constater, le Caliméro de Manchester vient donc de se tirer une balle dans le pied et devra probablement postuler dans un JobCentre (l'équivalent de l'ANPE en Angleterre) à la rentrée prochaine...


Kuszczak - Van der Sar : ils s'aiment...



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