Le réveil des petits hommes Verts

Publié le par PYZ Bastien

 

Depuis quelques semaines, Saint-Etienne va mieux, beaucoup mieux. Après être parvenu à s'extraire de la zone de relégation, les Verts se donnent de l'air et retrouve un rang un peu plus digne de leur statut.

 

Pourtant, au moment où Perrin a été débarqué pour être remplacé par son adjoint Galtier, on a d'abord eu peur du syndrome Le Mans 2008, ou pourquoi changer d'entraîneur tous les quatre matins pour mettre son adjoint à la place ne sert à rien. A ce moment là, Saint-Etienne était enlisé bien profond dans la charrette, pas très loin des relégables en puissance que sont Grenoble et Boulogne.

 

Mais depuis quelques matchs, les Verts enchaînent résultats positifs et performances convaincantes. Ce soir, sur la lancée de leur deuxième mi-temps à Chaban-Delmas où les Verts ont été supérieurs au leader Girondin, les Stéphanois se sont payés le scalp du dauphin de Bordeaux : Montpellier. La promotion de Galtier le sanguin à la place de Perrin le consensuel a certainement eu le don de piquer les joueurs dans leur orgueil. Mais c'est surtout sur le terrain que les choses ont changé.

 

Il faut dire que le onze Stéphanois du moment n'a plus rien à voir avec celui d'il y a à peine deux mois. Galtier peut en effet s'appuyer sur un effectif au complet, ce dont Perrin n'a jamais pu profiter. Et un effectif de Saint-Etienne au complet, ça change beaucoup de choses. Il suffit d'observer l'équipe alignée ce soir face à Montpellier :


 

Janot

Perrin – Diakhaté – Benalouane – Dabo

Matuidi – Gelson

Payet – Sakho

Sanogo – Bergessio

 


Quand on pense qu'il y a quelques semaines, N'Daw ou Andreu étaient titulaires au poste de latéral, et que Tavlaridis coupait encore des jambes en défense centrale...

 

Aujourd'hui, Saint-Etienne revit donc grâce au retour en forme de joueurs clé comme Matuidi, Perrin ou Dabo, des leaders sur le terrain. Comme par enchantement, l'ASSE prend moins de buts. Le recrutement est aussi passé par là : Diakhaté a donc mis Tavlaridis au placard (les chevilles des attaquants adverses l'en remercient), et justifie match après match la somme conséquente investie par le club sur lui. Bergessio n'a pas mis longtemps à s'acclimater à la Ligue 1 et à se mettre le public dans la poche (il regrette juste d'être Argentin, barré en sélection par Messi, Aguero ou Tevez alors qu'il serait titulaire dans à peu près n'importe quel autre pays...). Sanogo apporte un peu de poids (et de talent) à l'attaque des Verts. Et Gelson Fernandes apporte un peu de grinta au milieu de terrain, même quand le boss Matuidi n'est pas là.

 

En ajoutant à tout ça deux joueurs de couloirs prometteurs (Payet et Sakho), cette équipe là n'a rien à envier aux clubs de la première moitié, voire du premier tiers du classement. Et quand ces joueurs sont alignés d'entrée, ça permet en plus de garder des jokers sur le banc. Comme Emmanuel Rivière par exemple, lancé dans le grand bain cette saison.

 

Rivière, c'est un peu le Jimmy Briand, le Brandao, voire le Djibril Cissé de Saint-Etienne (pour le côté acrobate) : pas le plus grand renard des surfaces que l'ASSE ait connu ; pas le sens du but d'un Bergessio ; mais une grosse activité, la tête sur les épaules, et le coeur bien accroché. Car il faut le dire, Rivière en a bouffé lors de ses premières sorties sous le maillot des Verts. Dans la droite lignée des joueurs que j'ai cité, l'exigeant public stéphanois lui a reproché de vendanger des buts tout faits, n'hésitant pas à le siffler copieusement. Rivière a fait le dos rond, et aujourd'hui, il relève la tête. Ce soir, il a été buteur, opportuniste, et surtout décisif. Que demander de plus ?


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Djibril Cissé, sors de ce corps



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